Introduction

La ménopause est encore entourée de silence, voire de honte. Pourtant, c’est une phase de transformation aussi puissante qu’inconfortable, tant sur le plan hormonal que psychique. Dans cet article, je souhaite vous partager deux constats essentiels issus de mes recherches sur la régulation du système nerveux et les bouleversements hormonaux.

Le tabou de la ménopause : une peur encore bien présente

Même en 2025, parler de ménopause reste délicat.

À 40 ou 45 ans, on repousse l’idée de cette étape, car elle nous confronte à la perte de fertilité — symboliquement vécue comme une forme d’inutilité, que ce soit dans la société, dans notre couple ou même au travail.

👉 Une peur sourde s’installe : celle de ne plus être « utile », « désirable » ou « performante ».
Je suis moi-même passée par là.

Comme beaucoup, j’ai mis de côté cette peur, pensant qu’elle allait disparaître toute seule. Mais elle s’exprimait à travers des tensions, du stress, des insomnies, des attaques de panique.

Ce qu’on oublie : le lien entre système nerveux et hormones

En approfondissant mes recherches, j’ai constaté que très peu de professionnels relient le système hormonal au système nerveux. Et pourtant ! C’est une erreur de taille.

👉 Le stress chronique, déjà présent dans notre quotidien, devient presque ingérable en période de ménopause, car le taux de cortisol (l’hormone du stress) augmente en parallèle de la chute des œstrogènes.
On entre alors dans un état d’hypervigilance permanent, où tout devient source de tension, d’irritabilité, d’impatience.

Je l’ai vécu. Je ne me reconnaissais plus. J’avais l’impression de perdre le contrôle de mes émotions.

Mais grâce aux connaissances que j’ai acquises sur mon système nerveux, ma vie a complètement changé.
Je suis devenue plus calme, plus tolérante envers moi-même, et j’ai pu renouer avec des relations que j’avais mises de côté depuis plusieurs années.

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Lisez aussi cet article : Maigrir pendant la ménopause : est-ce possible ?

Ce qui m’a sauvée : comprendre ce qui se passait en moi

C’est en me formant à la théorie polyvagale de Stephen Porges que j’ai commencé à comprendre.
👉 Le système nerveux autonome — et en particulier le nerf vague — joue un rôle clé dans la façon dont nous régulons nos émotions et notre rapport au stress.

Cette compréhension m’a permis de me déculpabiliser, de mettre des mots sur ce que je vivais, et surtout de retrouver peu à peu un apaisement intérieur.

Cette prise de conscience a changé ma relation à moi-même.
👉 J’ai cessé de me juger.
👉 J’ai appris à écouter mes signaux internes.
👉 J’ai retrouvé de la paix, et surtout de la clarté.

Conclusion : sortir du silence pour mieux vivre cette transition

Nous avons besoin de parler autrement de la ménopause. De nommer nos peurs. De comprendre ce que notre corps vit. Et surtout de ne plus porter seule cette charge silencieuse.

Il ne s’agit pas d’ajouter une couche de savoir théorique, mais de revenir à une forme d’intelligence corporelle et émotionnelle, souvent oubliée.

Si vous vivez cette phase, sachez que vous n’êtes pas seule.
Et qu’il existe des chemins pour retrouver votre sécurité intérieure, votre calme, votre vitalité.

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