Introduction

Maigrir pendant la ménopause : est-ce possible ?

La prise ou la perte de poids à la ménopause soulève de nombreuses questions, souvent mêlées d’inquiétude et de frustration.
Mais ce que beaucoup de femmes ignorent, c’est que les premiers changements hormonaux ne commencent pas à 50 ans, mais bien plus tôt — parfois dès 35 ans.

C’est ce qu’on appelle la périménopause : une phase de transition insidieuse mais bien réelle, où le corps commence à se modifier en profondeur, souvent sans qu’on en soit pleinement consciente.
Ces transformations peuvent avoir un impact direct sur le métabolisme, l’humeur, la qualité du sommeil… et le poids.

Dans cet article, je vous propose de porter un autre regard sur cette période si souvent redoutée — à travers mon expérience, mais aussi grâce à des clés issues de la neurobiologie et de la théorie polyvagale.

La peur de voir son corps changer

La prise de poids, la peau qui change, l’énergie qui diminue… Ces transformations créent souvent une peur profonde et silencieuse.
Je sais de quoi je parle : moi aussi, je suis passée par là. Pendant longtemps, j’ai vécu cette transition comme une menace.
Mais aujourd’hui, je veux vous offrir un autre regard. Car oui, il existe une autre voie, plus douce et plus respectueuse.

Le bouleversement hormonal de la ménopause : ce qui se passe vraiment dans notre corps

Pendant la périménopause et la ménopause, notre corps subit une profonde réorganisation hormonale. Deux hormones clés — les œstrogènes et la progestérone — diminuent progressivement. Ces hormones jouent pourtant un rôle essentiel dans le métabolisme, la régulation de l’humeur, le sommeil, et la répartition des graisses.

En parallèle, le taux de cortisol, l’hormone du stress, a tendance à augmenter, surtout si l’on vit une vie chargée ou émotionnellement instable.
Le cortisol est produit par notre organisme pour nous aider à faire face au danger — c’est l’hormone qui déclenche la réaction de « fuite ou combat ». Sauf qu’en période de stress chronique (même discret), ce signal d’alerte reste activé en permanence, comme si notre corps était sans cesse menacé.

Ce déséquilibre hormonal peut avoir des conséquences visibles sur le poids :

• le stockage des graisses abdominales s’intensifie (le ventre devient une zone particulièrement sensible),
• le métabolisme ralentit,
• la digestion devient moins efficace,
• et l’organisme a tendance à conserver l’énergie plutôt que de la dépenser.

Autrement dit, même si vous ne mangez pas plus qu’avant, votre corps fonctionne différemment, et cela peut entraîner une prise de poids difficile à comprendre… et encore plus difficile à accepter.

Cortisol, stress et prise de poids : un cercle vicieux

Le cortisol est souvent surnommé l’hormone du stress — mais son rôle va bien au-delà. Il agit comme un messager chimique dans tout notre organisme, en particulier quand notre système nerveux perçoit une menace.

Ces menaces ne sont pas toujours physiques. Elles peuvent être émotionnelles, sociales ou symboliques : un conflit, une charge mentale trop lourde, un sentiment de ne pas être à la hauteur… Toutes ces situations activent les mêmes réflexes ancestraux : fuite, combat, ou figement.

Ces réactions sont gérées par notre système nerveux autonome. Celui-ci pilote nos fonctions vitales sans que nous ayons besoin d’y penser. Quand ce système est déréglé ou constamment en alerte, le corps entre dans un mode de survie permanent.

Et que fait un corps en mode survie ? Il ralentit le métabolisme, stocke les graisses (en particulier autour du ventre), et perturbe les signaux naturels de faim, de satiété et de digestion.
On mange sans faim, on grignote pour se calmer, on culpabilise… Et le cercle vicieux s’installe.

C’est ici qu’intervient la théorie polyvagale de Stephen Porges, une avancée précieuse pour comprendre ce lien entre le stress, le système nerveux et nos comportements alimentaires.
Cette théorie nous offre une nouvelle lecture de nos réactions automatiques. En effet elle nous offre des clés concrètes pour rétablir un équilibre intérieur propice à la perte de poids durable.

Comment réguler son système nerveux pour mincir ?

Ces menaces ne sont pas toujours physiques. Elles peuvent être émotionnelles, sociales ou symboliques : un conflit, une charge mentale trop lourde, un sentiment de ne pas être à la hauteur… Toutes ces situations activent les mêmes réflexes ancestraux : fuite, combat, ou figement.

Ces réactions sont gérées par notre système nerveux autonome, qui pilote nos fonctions vitales sans que nous ayons besoin d’y penser. Quand ce système est déréglé ou constamment en alerte, le corps entre dans un mode de survie permanent.

Et que fait un corps en mode survie ? Il ralentit le métabolisme, stocke les graisses (en particulier autour du ventre), et perturbe les signaux naturels de faim, de satiété et de digestion.
On mange sans faim, on grignote pour se calmer, on culpabilise… Et le cercle vicieux s’installe.

C’est ici qu’intervient la théorie polyvagale de Stephen Porges, une avancée précieuse pour comprendre ce lien entre le stress, le système nerveux et nos comportements alimentaires.
Cette théorie nous offre une nouvelle lecture de nos réactions automatiques. Elle nous offre surtout des clés concrètes pour rétablir un équilibre intérieur propice à la perte de poids durable.

Comment réguler son système nerveux pour mincir ?

Si vous êtes en ménopause ou périménopause, vous avez probablement remarqué que maigrir devient plus difficile qu’avant.

Et ce n’est pas uniquement une question de volonté ou d’alimentation.
La clé, c’est de sortir de l’état de stress chronique dans lequel votre corps est souvent plongé . Souvent nous n’en avons pas conscience.

Le rôle du système nerveux dans la gestion du poids

Notre système nerveux autonome régule de nombreuses fonctions vitales, y compris la digestion, le sommeil, les hormones et… la gestion du poids.
Quand il est en mode “alerte” (sympathique), le corps se prépare à se défendre : il stocke de l’énergie au lieu de la brûler, ralentit la digestion et dérègle les signaux de faim et de satiété.

Cela explique pourquoi, même en mangeant équilibré, vous pouvez prendre du poids si votre système nerveux reste bloqué en mode stress.

Retrouver un état de sécurité : la première étape pour perdre du poids durablement

Réguler son système nerveux, c’est permettre au corps de sortir du stress chronique. Ainsi, réguler son système nerveux,c’est permettre d’entrer dans un état de repos, de réparation et de digestion. C’est ce qu’on appelle le mode “parasympathique” ou “ventral” dans la théorie polyvagale.

Dans cet état de sécurité :

• votre appétit devient plus stable,
• les compulsions alimentaires diminuent,
• le métabolisme se régule naturellement.

Des pratiques simples pour retrouver la régulation vagale

Voici quelques pistes que j’utilise dans mes accompagnements pour stimuler le nerf vague et favoriser une perte de poids durable :

• Respiration lente et profonde, surtout l’expiration (active le nerf vague)
• Contact social sécurisant (parler avec une amie, rire, se sentir vue)
• Chant, gargarisme ou hum (stimule directement le nerf vague)
• Mouvements doux et réguliers comme la marche consciente
• Connexion au corps et à l’instant présent, avec des pratiques d’écoute intérieure

Ces pratiques ne sont pas là pour “remplacer un régime”. Elles sont là pour remettre le corps dans un état où il peut enfin lâcher ce qu’il retient — y compris le poids.

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Conclusion : Maigrir à la ménopause autrement, c’est possible

La ménopause n’est pas une punition, ni une fatalité. C’est une période de transition puissante, qui vient nous demander de ralentir, d’écouter notre corps autrement et de changer de regard sur nous-mêmes.

Oui, les hormones évoluent. Oui, le corps change. Et oui, il est plus difficile de perdre du poids en utilisant les anciennes méthodes. Mais ce n’est pas une impasse.

En comprenant les effets du cortisol, du stress chronique et du déséquilibre nerveux, on réalise que le problème ne vient pas d’un manque de volonté, mais d’un corps qui fait de son mieux pour survivre dans un environnement qu’il perçoit comme menaçant.

Grâce à la théorie polyvagale, il est possible de retrouver un état de sécurité intérieure, de réguler son système nerveux, et ainsi de transformer sa relation à l’alimentation — sans régime, sans punition, sans culpabilité.

J’en suis la preuve vivante, et aujourd’hui j’accompagne d’autres femmes sur ce chemin.
Parce qu’on peut maigrir autrement.
Parce qu’on mérite de le faire en paix avec soi-même.

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